Faire son propre compost : astuces pour recycler les déchets de jardin et de cuisine
Cet article se propose de détailler l’art du compostage, une pratique écologique essentielle. Il abordera les diverses matières à composter, le matériel nécessaire et la fabrication d’un composteur adapté. La gestion des déchets compostables ainsi que le suivi et l’entretien du tas seront également couverts. Pour finir, des astuces pour obtenir un excellent compost seront partagées.
L’explication du compostage
Le compostage est un processus naturel qui transforme les déchets organiques en une substance riche et fertile connue sous le nom de compost. C’est une façon respectueuse de l’environnement de gérer les déchets, tout en produisant un engrais précieux pour l’horticulture.
Ce processus repose sur l’action combinée des micro-organismes présents dans la matière organique comme les bactéries, champignons et autres petits organismes qui dégradent progressivement cette matière. Ils transforment ainsi vos restes de légumes, feuilles tombées ou encore résidus de café en un amendement fertile pour améliorer votre sol.
Il existe principalement deux types de compostage : le compostage aérobie et le compostage anaérobie. Le premier s’appuie sur l’oxygène présent dans l’air pour favoriser la multiplication des micro-organismes responsables du processus tandis que le second se réalise sans oxygène grâce à certaines variétés spécifiques de bactéries.
L’essence même du recyclage réside dans ce cycle naturel où rien ne se perd mais tout change d’état. En adoptant ces pratiques écologiques, il est possible non seulement d’améliorer la qualité du sol mais aussi participer activement à réduire notre empreinte environnementale globale.
Les matières à composter
Déchets de cuisine à composter
Dans le cadre du compostage, il est crucial d’identifier les déchets culinaires appropriés. Les résidus végétaux tels que les épluchures de fruits, légumes, le marc de café ou le thé sont idéals pour enrichir votre compost. Les coquilles d’œufs broyées fournissent du calcium tandis que les restes de pain favorisent l’amélioration du mélange.
Résidus de jardin compatibles avec le compostage
Les débris provenant des activités horticoles peuvent également contribuer à la fabrication d’un compost fertile. Feuilles mortes, rognures de gazon et branches coupées en petits morceaux sont une excellente source pour votre projet. Cependant, évitez les plantes malades ou infestées par des parasites afin d’empêcher la propagation des nuisibles dans votre sol fertile. La diversité et la variété des matériaux qui composent le tas assurent un bon équilibre et stimulent l’activité biologique nécessaire au processus naturel du compostage.
Les matériels nécessaires
Pour entreprendre un compostage réussi, certains matériels s’avèrent indispensables.
Un réceptacle à compost est essentiel. Ce dernier peut être fabriqué en bois ou en plastique recyclé et sa capacité peut varier de 200 à 800 litres, dépendant de la quantité des résidus produits et du nombre de personnes dans le ménage.
Il est préconisé que ce récipient soit doté d’ouvertures afin de permettre une ventilation optimale qui est nécessaire au processus de transformation des résidus organiques en compost.
Une fourche ou un outil pour aérer le compost sont nécessaires pour remuer régulièrement les éléments et favoriser leur décomposition. L’utilisation d’un thermomètre spécifique au compost n’est pas impérative toutefois pratique pour contrôler la température du tas, indicateur crucial du bon fonctionnement du processus.
Se munir d’un conteneur ou d’un bac spécialisé pour rassembler les restes alimentaires avant leur migration vers le bac principal facilitera grandement cette tâche.
La fabrication de son composteur
La sélection du matériel
L’élaboration d’un composteur requiert une attention méticuleuse au choix du matériau. Le plastique recyclé est souvent privilégié car il résiste à la décomposition et ne demande pas de traitement particulier contre les nuisibles. Pour ceux qui préfèrent un aspect plus naturel, le bois non traité se distingue comme étant le matériau parfait pour sa capacité à respirer, ce qui favorise l’aération indispensable au processus de compostage.
L’assemblage du réceptacle
Après avoir choisi le matériau adéquat, l’étape suivante consiste en l’assemblage du composteur. Une construction modulaire peut simplifier cette tâche avec des éléments prédécoupés qui s’emboîtent sans effort et sans nécessiter d’outils spécifiques. Il est crucial de s’assurer que la structure soit suffisamment robuste pour contenir les déchets organiques et assez aérée pour permettre une circulation d’air idéale.
Le positionnement optimal
Dénicher l’emplacement parfait joue un rôle vital dans la mise en œuvre d’un système efficace de compostage domestique. Un endroit bien exposé au soleil rendra les micro-organismes responsables de la décomposition plus actifs tandis qu’une zone ombragée sauvegardera le tas contre une évaporation rapide en été. L’idéal serait donc un emplacement partiellement ombragé procurant un équilibre entre ces deux conditions extrêmes.
La gestion des déchets compostables
Le tri des déchets
Un compost de qualité nécessite un apport équilibré de matières organiques. La première étape consiste à distinguer les déchets compostables des autres résidus du foyer. Les substances végétales et les restes alimentaires non carnés sont parfaits pour le processus, tels que les pelures de fruits et légumes, le résidu de café, les coquilles d’œufs ou encore l’herbe fraîche coupée. Néanmoins, il est crucial d’éviter certains résidus comme la viande ou le poisson qui attirent nuisibles et odeurs désagréables.
L’équilibre entre verts et bruns
L’autre aspect essentiel dans la gestion des déchets compostables est l’équilibre entre ce qu’on nomme les « verts » (riches en azote) et les « bruns » (riches en carbone). Les premiers englobent principalement des matériaux frais comme l’herbe coupée tandis que parmi ces derniers on compte feuilles mortes, pailles ou cartons non traités. Un ratio idéal serait aux alentours 2/1 : deux volumes « brun » pour un volume « vert ». Ce juste milieu favorise une décomposition harmonieuse produisant un amendement nutritif pour enrichir vos plantations tout en respectant votre environnement proche.
Le suivi et l’entretien du tas
Après la fabrication du composteur et une gestion appropriée des résidus compostables, le suivi et l’entretien de la pile sont cruciaux pour obtenir un compost de qualité.
Dans ce contexte, il est suggéré d’assurer une ventilation régulière de la pile en utilisant un outil horticole comme une bêche ou un aérateur à compost. Cette opération facilite la circulation de l’oxygène nécessaire aux micro-organismes chargés du processus de décomposition.
Simultanément, il faut veiller à maintenir un équilibre entre les matières humides et sèches en ajoutant alternativement des strates de ces deux types d’élements. Ce procédé favorisera non seulement une meilleure homogénéité mais aussi préviendra l’excès d’eau susceptible de rendre le processus anaérobie.
Pour surveiller efficacement le processus, inspecter régulièrement son évolution peut être utile. La présence d’insectes tels que les vers rouges indique généralement que tout se déroule correctement.
Ces quelques conseils vous guideront incontestablement dans votre initiative éco-responsable visant à transformer vos résidus en ressources précieuses pour votre jardin.
L’astuce pour un bon compost
Pour obtenir un compost d’excellente qualité, il est crucial de maintenir un équilibre entre les éléments verts, qui sont riches en azote, et les éléments bruns qui regorgent de carbone. Une proportion idéale serait constituée de deux parts d’éléments verts pour une part d’éléments bruns afin de produire un compost fertile.
Les déchets verdatres incluent des résidus alimentaires tels que les pelures de fruits et légumes ou le résidu du café. Par contre, les matériaux brunâtres peuvent être composés par des feuilles sèches ou du carton non imprimé.
Il est également indispensable de ne pas oublier l’intérêt majeur d’un brassage efficace du tas qui encourage la circulation aérienne requise pour une bonne décomposition des matières organiques. De plus, il faut veiller à une hydratation adéquate : le tas devrait avoir la consistance semblable à celle d’une éponge correctement essorée.
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